Salaire écrivain de janvier 2020
Combien est-ce que j’ai gagné en janvier 2020 avec mes livres ?
On regarde en détail mes revenus d’auteur et les sommes que me rapportent mes romans en autoédition.
Petit point de contexte sur la mise en avant de mon salaire d’écrivain
Les jours défilent parfois sans que je m’en aperçoive. Quand on travaille sept jours sur sept (mais pas trop, je vous rassure) et qu’on ne vit pas au même rythme que la majorité des travailleurs, c’est parfois difficile de savoir quel jour nous sommes. Lundi ? Mardi ? Janvier ? Février ? J’ai fini par me rendre compte que les chiffres KDP étaient tombés pour janvier et que c’était donc le moment de vous livrer le bilan des ventes !
Je rappelle que mes revenus sont issus uniquement des ventes Amazon (ebook, papier et abonnement kindle). En janvier, j’ai publié le tome 5 de la série Kacy Matthews, intitulé « Aramis». Plus on avance dans une série, plus les ventes baissent, ce qui est tout à fait logique.
Je savais qu’en publiant une série composée de neuf tomes, je perdrais du lectorat au fur et à mesure et que je prenais un risque (si vous démarrez et que vous vous lancez dans la publication d’une série, je vous conseille plutôt le format trilogie.
Il y a moins de pertes évidemment), mais j’ai été agréablement surprise de découvrir que le roman s’est hissé jusqu’à la troisième place du classement global Amazon, toutes catégories confondues et au moment où j’écris ces lignes, il est toujours numéro 1 de sa catégorie, un mois et demi après sa sortie.
Combien gagne un écrivain ? Bilan des ventes !
Détail des ventes de janvier 2020 pour les ventes et l’abonnement Kindle
On voit donc une nette augmentation des ventes le 7 janvier, pas de surprise à ce sujet : le tome 1 de Faith Ezreal (Alters) était en promo tout le mois de janvier (du 7 janvier au 6 février il me semble). Donc les ventes dépassent régulièrement les 100 exemplaires vendus par jour, principalement parce que beaucoup d’exemplaires d’Alters, à 0,99€ sont partis en janvier. Cela n’augmente pas spécialement les revenus de manière conséquente puisque la redevance est bien moins importante que sur un exemplaire vendu à 5,99€, mais ça fait beaucoup de visibilité pour la série et la suite des tomes.
Si Amazon vous propose une promo du mois ou une promo tout court d’ailleurs (offre spéciale, offre éclair…), n’hésitez pas à dire oui. C’est vraiment très bénéfique. Après, évidemment, il y a un effet de bord : certaines personnes qui ne sont pas dans votre cible vont certainement se retrouver avec votre livre entre leurs mains, ne pas apprécier la lecture et vous laisser un mauvais commentaire… c’est le jeu !
J’ai donc oscillé au plus bas à 60 ventes dans la journée et 59 492 pages lues dans la journée et au plus haut à 167 exemplaires vendus et 107 622 pages lues dans la journée. Mes livres font environ 450 pages selon les normes Kindle, donc sur cette journée la plus haute, on peut convertir en 167 exemplaires vendus et 239 livres intégralement lus dans l’abonnement ce jour-là.
Détail des ventes d’ebooks et des pages lues dans l’abonnement Kindle, pour le mois de janvier 2020, par titre
Détail des ventes de livres brochés pour le mois de janvier 2020, par titre
Combien de ventes totales pour janvier 2020 ?
C’est le moment de procéder à de sérieuses additions ! Passons en revue les totaux de janvier :
- 2 946 ebooks vendus (contre 2 757 le mois précédent, mais l’augmentation est clairement liée à la promo du mois pour Alters)
- 240 livres au format papier vendu (contre 350 en décembre, probablement l’effet Noël qui avait boosté mes ventes papier, il faut bien mettre quelque chose sous le sapin)
- 2 420 864 pages lues dans l’abonnement Kindle (contre 2 302 951 le mois dernier) ce qui peut être converti en l’équivalent de 5 380 livres lus intégralement à travers l’abonnement
- soit un total de 8 566 livres achetés/lus dans l’abonnement pour le mois de janvier
Un petit rappel au préalable concernant les revenus pour les nouveaux qui débarquent :
- je gagne 3,92€ (ou 3,93 ou 3,91 ça dépend de la taille de l’ebook, s’il est un peu plus long le coût virtuel d’acheminement jusqu’à la liseuse est plus cher d’un centime (il varie de 7 à 9 centimes selon mes livres) et ça fait baisser ma redevance de 1 centime, bien sûr ce n’est rien du tout mais c’est pour vous expliquer le détail) par ebook vendu
- je gagne entre 2€ et 3€ par livre broché vendu, ça dépend du format, du nombre de pages (qui à eux deux déterminent le coût d’impression et dont je me sers pour déterminer le prix de vente)
Rappel du fonctionnement de la rémunération auteur via KDP
Pour l’abonnement Kindle, la rémunération se fait au nombre de pages lues, ce nombre de pages est normalisé par KDP, ce n’est pas parce que vous avez sauté 3 lignes entre chaque paragraphe que vous aurez un nombre de pages plus important, il ne correspond pas au nombre de pages affiché sur votre page produit sur Amazon, vous le trouverez dans votre compte KDP.
Je suppose qu’ils s’appuient sur le nombre de mots, 100 000 mots ça fait environ 500 pages KENP. Mes romans font environ 450 pages (entre 85 000 et 105 000 mots selon la série). Il y a un fonds monétaire KDP (une partie de ce que les clients paient pour l’abonnement Kindle va dans ce fonds qui est intégralement reversé aux auteurs tous les mois) et on est rémunéré en fonction du nombre de pages lues par rapport au nombre total de pages lues dans le mois.
Le fonds KDP pour le mois de janvier est de 25 800 000 euros, si mon nombre de pages représente 0,01% du nombre total de pages lues dans le mois, je toucherai 0,01% du montant total du fonds. À noter que généralement on est entre 0,0041 et 0,0044€ la page lue. Soit entre 1,85€ et 1,98€ pour un livre de 450 pages (85 000 mots environ) intégralement lu dans l’abonnement Kindle
Mon salaire écrivain de janvier 2020
Redevances perçues en janvier 2020 par marché
Nous sommes à un total de 19 284 euros pour ce mois de janvier 2020 (je vous épargne les virgules et les conversions). Il s’agit d’un montant brut. Si vous êtes auto-entrepreneur, il faut retirer 22% de cotisations sociales, puis l’impôt sur le revenu. Dans mon cas, je suis maintenant à l’AGESSA, je ne me verse pas la totalité du montant, loin de là, je n’ai pas besoin de tout ça pour vivre.
J’utilise la majorité pour investir dans des traductions, pour payer les gens avec lesquels je travaille et pour financer des projets d’autres auteurs indépendants auxquels je crois beaucoup.
A noter que ce montant ne s’est pas obtenu avec un seul roman, hein, j’ai 17 titres sur le marché actuellement et clairement, le fait d’en remettre un sur les rayonnages de manière très régulière, contribue à maintenir le revenu. Sans ça, les ventes chuteraient certainement. Comme je l’avais indiqué dans mon bilan précédent, je pense que la prochaine croissance viendra des marchés étrangers (UK, USA, Inde, Allemagne), sur lesquels je m’installerai à partir de septembre.
D’ici là, je continue d’alimenter le marché français à un rythme soutenu (17 romans prévus en publication pour 2020), je cesserai ce rythme en 2021 pour prendre du temps pour d’autres projets que j’ai lancé et aussi parce que je pense que les revenus issus des marchés étrangers seront largement suffisants pour que je continue de faire vivre la merveilleuse équipe avec laquelle je travaille.
Parce qu’évidemment, tout ce travail ne s’accomplit pas juste avec ma petite personne. Je croulerai littéralement sous la paperasse et je serais ensevelie de to-do lists si je n’avais pas une équipe formidable autour de moi. Je suis la seule à écrire, évidemment, ou à répondre aux messages privés que je reçois, mais pour tout le reste je suis très entourée. Je ne remercierai jamais assez les gens qui ont accepté de travailler avec moi et qui œuvrent chaque jour pour qu’on avance vers nos objectifs.
Sans eux, je ne pourrais pas prendre autant de temps pour écrire.
J’ai de plus en plus de personnes qui m’écrivent pour me dire qu’eux aussi souhaitent se lancer dans l’aventure de l’édition indépendante : je trouve ça génial. Essayez, voyez ce que ça donne, ce n’est pas pour tout le monde parce que ça nécessite un peu de polyvalence et qu’on n’a pas tous envie de faire sa promo, mais il y a clairement quelque chose de différent et d’exaltant dans le fait de s’éditer soi-même : on est en contrôle, on choisit sa couverture, on choisit comment on veut parler de son roman.
Le chemin est long, semé d’embûches, mais il n’y a rien de plus satisfaisant que de pousser les obstacles sur sa route et de continuer d’avancer dans la direction qu’on a choisi.
Si vous avez des doutes, vous connaissez le chemin : filez à la rubrique contact pour m’écrire, il paraît que je fais des pep talks pas trop mauvais (dixit Theo) !
Encore plus de chiffres !
Expériences et interviews
Si ces articles sur combien gagne un écrivain en autoédition t’intéresse, toute cette catégorie est dédiée à mes retours d’expériences et mes propres salaires écrivain !